Formation professionnelle dans la recherche et la pratique

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« La formation professionnelle en 2040 – perspectives et visions » : le point de vue de l’association professionnelle Swissmem

La formation – entre politique et marché de l’emploi

Sonja Studer

La formation professionnelle s’appuie sur les besoins du marché de l’emploi. Cela se voit tout particulièrement dans les révisions des prescriptions sur la formation, à l’image du projet de réforme « Futuremem ». Ce qui peut paraître simple de prime abord est néanmoins de plus en plus ardu, d’une part à cause de l’hétérogénéité grandissante des besoins et attentes des entreprises, d’autre part en raison de l’accélération du rythme de l’innovation dans le monde économique. Le pilotage tripartite de la formation, conçu pour trouver un équilibre entre les différents intérêts en présence, atteint ici ses limites. À ces difficultés s’ajoute en outre la demande d’intégrer à la formation professionnelle initiale diverses thématiques politiques et sociales toujours plus nombreuses. Dans un tel contexte, les approches purement générales comme l’appel à augmenter le nombre de maturités professionnelles accompagnant l’apprentissage ne sont d’aucune aide.

Le D-VET Hub soutient la transformation numérique dans la formation professionnelle

Les potentiels des environnements numériques d’apprentissage

Peter Bühlmann

L’intelligence artificielle (l’apprentissage automatique est une appellation plus appropriée) fait son arrivée dans la formation professionnelle. Le D-VET-Hub de l’EPFL (l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne) se penche sur le développement d’environnements d’apprentissage mettant à profit son potentiel. Il poursuit ainsi les activités de Dual-T et bénéficie d’un financement du SEFRI en tant que Leading House « Technologies pour la formation professionnelle ».

Reconversion professionnelle

La formation professionnelle peut-elle faciliter les processus de reconversion professionnelle involontaire ?

Jonas Masdonati, Caroline Éliane Brazier & Roxane Coquoz

La formation professionnelle est considérée comme une option de formation susceptible de permettre aux adultes qui sont face à une reconversion d’apprendre un nouveau métier et de reprendre le contrôle de leur carrière (Cournoyer et al., 2017). Une étude sur les processus de reconversion professionnelle involontaire (RPI) suggère pourtant qu’autant l’accès que la fréquentation d’une formation professionnelle peuvent comporter des défis de taille pour cette population. Partant de là, nous nous interrogeons sur la manière de rendre la formation professionnelle plus accessible et plus bénéfique pour les personnes amenées malgré elles à changer de métier.

Working Paper (242) de la Swiss Leading House VPET-ECON

Les salaires minimaux renforcent la volonté des entreprises d’investir dans la formation continue

Plusieurs cantons suisses ont récemment introduit des salaires minimaux élevés et fortement contraignants. Cela a eu un effet positif sur la formation professionnelle continue, selon une étude de Katarina Zigova et Thomas Zwick. Les entreprises auraient davantage investi dans des formations formelles pendant le temps de travail. Cet effet serait « considérable », le plus fort chez les personnes à bas salaire en dessous et quelques points de pourcentage au-dessus du nouveau niveau de salaire minimum. Il semble que les employeurs préfèrent augmenter la productivité de leur main-d’œuvre après l’introduction d’un salaire minimum très restrictif plutôt que d’engager des frais pour recruter une main-d’œuvre plus qualifiée. Ce résultat va à l’encontre de la plupart des travaux théoriques et empiriques antérieurs qui, sur la base de la théorie standard du capital humain, affirment que les salaires minimums réduisent la formation continue sur le lieu de travail ou, au mieux, n’ont aucun effet. Les chercheurs montrent en outre que les salaires minimaux n’ont pas d’impact négatif sur la volonté des entreprises de former des apprentis.

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La Haute école pédagogique de la FHNW a développé un nouvel instrument

Triago – un instrument de conseil dans le domaine de la promotion des compétences de base des adultes

La Confédération et les cantons sont tenus de promouvoir les compétences de base (langue, mathématiques, technologies de l’information et de la communication) des adultes. La chaire Formation des adultes et formation continue de la Haute école pédagogique FHNW (Ulla Klingovsky et Martin Schmid) a maintenant développé et publié deux instruments pour l’évaluation de telles compétences. Ils s’adressent en premier lieu aux conseillers des services sociaux, des services d’orientation professionnelle ou d’insertion professionnelle. Le premier instrument est un jeu de cartes pour l’évaluation et le conseil par le dialogue dans le domaine des compétences de base, le second est disponible en ligne et peut également être utilisé par les personnes concernées elles-mêmes ou dans les entreprises. Selon les enquêtes, il existe un grand besoin de tels outils, comme l’a montré une étude de base d’Interface. Les instruments sont disponibles gratuitement en allemand, en français et en italien.

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Conférence inaugurale de Markus Maurer à l'Université de Zurich

Trop peu de théorie : la formation professionnelle initiale risque de voir son image ternie

Markus Maurer (professeur de pédagogie professionnelle à la HEP de Zurich) a formulé ici des thèses critiques sur la « mission de l’école professionnelle ». Ses observations font désormais l’objet de sa leçon inaugurale (privat-docent) à l’Université de Zurich du 27 mai 2025. Il y formule le constat d’un « rétrécissement fonctionnel » de l’enseignement professionnel à l’utilisabilité en entreprise (dans le sens de l’orientation vers les compétences opérationnelles) – et d’une érosion insidieuse du mandat légal (entendu au sens large) des écoles professionnelles, à savoir la transmission des « bases théoriques de l’exercice de la profession ». Markus Maurer craint que l’image de la formation professionnelle initiale soit ternie si l’enseignement de la théorie dans la formation professionnelle initiale est de plus en plus, voire entièrement, délégué à la maturité professionnelle. La question centrale est la suivante : à quoi ressemblent des procédures de qualification qui vérifient de manière crédible les compétences opérationnelles et qui contribuent en même temps à ce que les apprentis disposent, à la fin de leur formation initiale, de « bases théoriques centrales pour l’exercice de la profession » ?

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L'étude de WorkMed interroge 45'000 apprentis

Trois jeunes sur quatre se sentent bien dans leur apprentissage – mais certains ont besoin de plus de soutien

Fin 2024, on a demandé à environ 45’000 apprentis en Suisse comment ils se sentaient dans leur apprentissage, comment ils géraient les défis et les contraintes et ce qui les aidait à se développer positivement. Résultat : 80% à 90% disent que leur apprentissage se passe plutôt bien, voire très bien, qu’ils le trouvent passionnant et qu’ils sont fiers de travailler dans leur entreprise formatrice. 56% recommanderaient leur entreprise formatrice, 33% partiellement et 11% pas du tout. Parallèlement, 61% des apprentis rencontrent des « problèmes psychiques » au sens large du terme (des pensées et sentiments négatifs aux crises et maladies psychiques) pendant leur apprentissage. Pour environ 25% à 30% des apprentis, on peut supposer qu’il s’agit de problèmes qui devraient être abordés plus activement. Selon l’étude, des efforts supplémentaires sont nécessaires de la part de tous les acteurs de la formation professionnelle.

Résumé de l’étude

Transfer. Formation professionnelle dans la recherche et la pratique approfondira les résultats de l’étude dans quatre articles après les vacances d’été.

Étude sur la formation continue non formelle à des fins professionnelles dans le secteur du bâtiment

Les offres de formation continue vont-elles suivre le rythme imposé par les objectifs climatiques et énergétiques ?

Stefan Rieder & Adea Barileva

La Suisse s’est fixé pour objectif de parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050. Le secteur du bâtiment joue un rôle clé à cet effet : le parc immobilier est responsable d’environ un tiers des émissions de CO₂ de la Suisse. Une étude d’Interface montre dans quelle mesure les professionnels du secteur sont préparés à cet objectif. Elle révèle qu’une offre de formation continue relativement large existe dans les domaines « Énergies renouvelables » et « Utiliser des matériaux et éléments avantageux ». En revanche, une marge de progression importante existe dans d’autres thèmes, par exemple « Réduire les émissions de polluants » ou « Réduire les déchets ». L’étude contient plusieurs recommandations, par exemple le développement de l’offre dans le domaine des compétences humaines (« soft skills »).

Résultats d’une étude axée sur l’espace social et recommandations

Conception et appropriation de lieux de formation innovants

Katrin Kraus & Lynette Weber

L’appropriation d’un nouveau bâtiment scolaire par des personnes enseignantes a fait l’objet d’une étude axée sur l’espace social dans le cadre du projet de recherche « Lieux de formation » de la chaire de formation professionnelle et continue de l’Université de Zurich. Ce travail prend en compte la perspective des personnes enseignantes. Avec une approche ethnographique basée sur l’observation, sur des entretiens et sur des schémas de pièces, il examine comment les personnes enseignantes s’approprient ce lieu de formation dans le cadre de leur activité d’enseignement et comment elles gèrent la conception de la flexibilité et de l’individualisation inhérente à ce lieu. Pour ce faire, ce travail reconstitue les actions des personnes enseignantes dans des situations d’enseignement individuelles et montre de quelle manière elles accomplissent ces actions.

Étude à la Leading House VPET-ECON

Les femmes évitent les professions à forte composante mathématique

Plus il y a de maths, moins il y a de femmes – c’est à cette formule que l’on peut résumer ce qui se passe dans le cadre du choix d’une profession. C’est ce que montre un projet de recherche de la Leading House VPET-ECON (Thea S. Zöllner, Working Paper 237). Alors que les résultats ne suggèrent qu’un très faible écart entre les sexes en faveur des hommes dans les professions aux exigences scientifiques plus élevées, on constate un écart statistiquement significatif entre les sexes dans les professions aux exigences mathématiques plus élevées ; cela correspond en moyenne à une baisse de salaire d’environ 12% sur l’ensemble de la vie professionnelle.

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Analyses longitudinales de l'Office fédéral de la statistique (OFS)

L’obtention d’un titre du degré secondaire II dépend fortement de la situation socio-économique des jeunes

8,2% des jeunes qui ont eu 15 ans entre 2011 et 2013 se sont retrouvés dix ans plus tard sans certification du degré secondaire II. Ce taux monte à 13% pour les jeunes issus de ménages ayant les 20% de revenus professionnels nets équivalents les plus bas et même à 24% pour ceux au bénéfice de l’aide sociale économique. Inversement, dans les ménages à haut revenu (le cinquième des ménages les plus riches), 73% des jeunes ont une maturité et seulement 1% une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP). Tels sont les principaux résultats d’une nouvelle publication de l’Office fédéral de la statistique (OFS) basée sur des analyses longitudinales réalisées sur près de 82’000 jeunes.

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Étude à l'Université de Zurich

Des camarades d’études productifs façonnent notre personnalité

Il y a quelque temps, Claudio Schilter, Samuel Luethi et Stefan C. Wolter ont montré que des camarades de classe compétitifs contribuent à ce que l’on choisisse des professions mieux rémunérées (et plus exigeantes) et que l’on s’assure de les obtenir (Working Paper 228, Swiss Leading House VPET-ECON, en anglais). Une étude de l’Université de Zurich fait maintenant des constatations similaires dans le domaine académique. Selon cette étude, les étudiants deviennent plus compétitifs, plus ouverts et plus consciencieux lorsqu’ils travaillent avec des camarades de classe qui présentent davantage ces caractéristiques. Les chercheurs Ulf Zölitz (UZH) et Xiaoyue Shan (National University of Singapore) parlent d’effets de « spillover » de personnalité évidents. Ulf Zölitz : « Nos résultats suggèrent que l’influence des traits de personnalité productifs des pairs peut être aussi décisive que le niveau de performance académique de l’environnement ». Aucun effet significatif n’a été observé pour l’extraversion, la tolérance et le neuroticisme.

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ETH Zurich : méta-analyse à partir de 66 études internationales

Qu’est-ce qui prépare le mieux au marché du travail : la formation professionnelle ou la formation générale ?

L’ETH Zurich (chaire des systèmes éducatifs, Ursula Renold) a évalué 66 études internationales sur la question de savoir dans quelle mesure la formation professionnelle et la formation générale préparent au marché du travail (emploi, salaire). Il s’agit de la première synthèse de ce type. Sur la base de 39 études comparant l’impact de la formation professionnelle et de l’enseignement général, les résultats sur le marché du travail de la formation professionnelle sont au minimum meilleurs que ceux de l’enseignement général, mais tendent vers zéro au fil du temps. Sur la base des 27 autres études (qui comparent la formation professionnelle à un groupe de contrôle sans restriction), l’impact de la formation professionnelle est moyen et montre une augmentation significative de l’emploi et des gains/salaires. Les auteurs de l’étude expliquent les avantages globalement assez faibles de la formation professionnelle par le fait que de nombreuses études se sont concentrées exclusivement sur les programmes de formation professionnelle scolaires (dont de nombreux US Community Colleges), qui ne sont guère adaptés à la demande du marché du travail.

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Formation professionnelle en 2040 – perspectives et visions : nouveaux environnements d’apprentissage, technologies intelligentes et compétences sociales sont les clés de la formation professionnelle de demain

L’école professionnelle en 2040 : « Escape » vers l’avenir

Claudia Hug

L’école professionnelle du futur est bien plus qu’un lieu d’apprentissage. Elle se mue en plateforme de l’innovation, en espace social pour le développement de la personnalité et en moteur du comportement durable dans un monde du travail dynamique. Pour que cette vision devienne réalité, les écoles doivent évoluer en conséquence ; que ce soit sur le plan technologique, didactique ou culturel. Au centre de formation de la vallée de la Limmat (Bildungszentrum Limmattal, BZLT), certains de ces aspects sont d’ores et déjà réalité, tandis que d’autres relèvent encore de la vision.

Workshop de la HEFP sur les défis de la formation professionnelle

La qualité ! Objectif ou slogan pour la formation professionnelle ?

Matilde Wenger, Thomas Ruoss & Lorenzo Bonoli

Le Winter Workshop de la Haute école fédérale en formation professionnelle (HEFP) réunit chaque année des expert-e-s, des chercheur-euse-s et des praticien-ne-s du domaine de la formation professionnelle pour discuter des défis et des questions actuels. L’édition 2025 était consacrée à une question particulièrement brûlante : la qualité dans la formation professionnelle est-elle un objectif tangible ou un simple slogan ? L’une des conclusions : La qualité ne devrait pas être conçue comme un cadre figé, mais comme un processus de négociation et une réflexion continue sur les objectifs de formation et les rôles des différent-e-s acteur-rice-s.

« Formation professionnelle 2040 – perspectives et visions » : Quelles adaptations pour demain ?

L’apprentissage devient de plus en plus une étape vers la formation tertiaire – avec des conséquences

Daniel Oesch

La formation a gagné en importance au cours des dernières décennies et toujours plus de jeunes aspirent à un diplôme de degré tertiaire. Tandis que celui-ci tend à devenir la nouvelle norme en Suisse, l’apprentissage sert de plus en plus de tremplin vers d’autres voies de formation. À l’avenir, la formation professionnelle devra non seulement préparer à l’exercice d’une profession spécifique, mais également créer les bases permettant de continuer à se former. Dans ce contexte, la maturité professionnelle et le renforcement des compétences de base au cours de l’apprentissage joueront un rôle essentiel. La question de la mise en place de filières d’études duales se pose dès lors.

Étude de l'Université de Zurich

Fausse dualité entre formation générale et formation professionnelle

La relation entre la formation générale et les compétences spécifiques est un sujet récurrent de la recherche et du développement en éducation. Katrin Kraus et Lena Freidorfer (toutes deux de l’Université de Zurich) montrent, dans une étude sur la pensée critique et la résolution de problèmes qui vient de s’achever, à quel point cette question peut être complexe dans le concret. Elles affirment que les compétences transversales peuvent être aussi bien générales – comme le suggère leur dénomination – que spécifiquement professionnelles. Selon eux, cela nécessite non seulement une compréhension globale de ces compétences, mais aussi une réflexion approfondie sur la relation entre le travail et la formation dans la théorie de la formation professionnelle. Pour ce faire, il serait possible d’utiliser des perspectives théoriques qui relient la formation spécifique, liée à une activité professionnelle concrète, à la formation générale – en se référant par exemple à la compréhension des sciences culturelles des cultures professionnelles, qui trouvent également leur expression dans une interprétation professionnelle spécifique des compétences transversales.

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Expérience de sélection de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO)

Promotion des places d’apprentissage dans le canton de Genève : le cash a la préférence des entreprises

Pendant la pandémie de Covid-19, le canton de Genève a mis en place une série de mesures pour encourager la création de places d’apprentissage, notamment :

  • remboursement des trois premiers mois de salaire des apprentis
  • prime de CHF 3’000 pour la première embauche d’une apprentie
  • prime de CHF 10’000 pour les entreprises qui créent un nouveau réseau afin d’embaucher ensemble des apprentis.

Dans une expérience de sélection, José V. Ramirez et Sylvain Weber (tous deux de la HES-SO) montrent que le remboursement du salaire est globalement la mesure préférée, indépendamment de la taille de l’entreprise et du comportement de formation (apprentissage ou non). Les autres mesures financières semblent moins souhaitables, mais ont également une influence positive sur les décisions des petites entreprises.

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Leading House Working Paper (236) de Claudio Schilter

Plus de concurrence – moins de filles et d’enfants d’immigrés

L’accent mis sur une forte sélectivité dans le processus de recrutement réduit considérablement le nombre de candidats féminins hautement qualifiés et d’enfants d’immigrés. Le principal mécanisme qui alimente cet effet est une augmentation de la concurrence perçue entre pairs pendant les séances d’information. C’est ce que constate Claudio Schilter dans une expérience de terrain randomisée lors de réunions d’information sur les carrières. Les résultats suggèrent que les entreprises peuvent promouvoir efficacement la diversité en réduisant la sélectivité dans leurs processus de recrutement, en particulier lorsque les candidats potentiels interagissent entre eux.

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En Suisse, des frais de scolarité sont payés pour une MP2 sur dix

Les élèves des formations professionnelles privées payantes

Luca Preite

Largement ignorés des recherches en sciences de l’éducation ainsi que de la politique éducative, de plus en plus d’élèves effectuent leur formation professionnelle initiale et leur maturité professionnelle dans des écoles d’enseignement secondaire professionnel privées et payantes. Non seulement ces écoles privées contrastent avec les conceptions usuelles du système de formation professionnelle suisse, centré sur l’apprentissage en entreprise ; mais elles semblent aussi (à l’exception des écoles de design) contourner les logiques de sélection du système de formation professionnelle, puisque leur accès n’est régulé ni par des critères d’admission en fonction des notes, ni par un processus de candidature. Tout ce qui compte, c’est que les frais de scolarité puissent être payés. En s’appuyant sur une étude qualitative financée par une fondation, le présent article montre qui sont les personnes qui choisissent cette voie et pourquoi.