Formation professionnelle dans la recherche et la pratique
Éditeur SGAB Logo
Projet « Accompagnement numérique dans le processus du choix professionnel » (digibe)

Le choix de son futur métier n’est pas un processus linéaire

L’orientation professionnelle ne se limite pas à la transmission d’informations ou à la recherche de la « bonne » solution : c’est un processus au cours duquel l’élève apprend et évolue, une phase nécessitant réflexion et assistance. La Haute école spécialisée de la Suisse du Nord-Ouest et la Haute école pédagogique de Berne ont mis au point un outil d’aide à l’orientation nommé digibe, conçu pour aider les adolescents et adolescentes à développer leur raisonnement, faire le point sur leurs expériences passées et leur ressenti, élaborer leurs objectifs ou encore préparer le terrain à leurs décisions. Si l’évaluation réalisée pour juger de la pertinence de l’outil a produit de bons résultats, il convient d’intégrer systématiquement digibe aux cours et de l’utiliser de manière différenciée.

« Formation professionnelle 2040 – Perspectives et visions » : conflits d’objectifs de la politique de la formation au degré secondaire II

Pourquoi les formations générales et professionnelles ne doivent pas être examinées isolément, mais envisagées de manière globale?

La part des diplômes de formation générale est en hausse. Cette évolution ne réduit pas seulement la part des formations professionnelles, elle modifie également la répartition des jeunes dans les deux filières du degré secondaire II et semble avoir, en partie, des effets indésirables. Il apparaît ainsi que dans les cantons où le taux de maturité est élevé, la proportion de jeunes qui, à l’âge de 25 ans n’ont ni terminé un apprentissage ni ne disposent d’une maturité est également plus importante. Malgré cela, il est essentiel que les postulats de politique éducative concernant l’équilibre entre formation générale et formation professionnelle tiennent compte des réalités cantonales.

Une étude montre un « effet causal assez important »

La formation continue est doublement rentable

Quel est l’impact des formations continues professionnelles sur les revenus individuels sur le marché du travail (revenus et réduction du risque de chômage) en Suisse ? Cette question est au cœur d’une étude menée par Stefan Denzler, Jens Ruhose et Stefan C. Wolter, qui s’appuie sur le microrecensement de la formation continue 2016 et sur des données issues des registres sur les revenus et le chômage. Les résultats montrent que la participation à la formation augmente en moyenne le revenu de 3,4 % et réduit le risque de chômage de 2,1 points de pourcentage, ce qui constitue un effet causal assez important, selon les chercheurs. Toutefois, les effets varient en fonction de l’âge, du niveau de formation et de la situation financière. Les personnes appartenant au quartile de revenu le plus bas bénéficient le plus des augmentations de revenu, tandis que l’effet modérateur sur le chômage est plus prononcé chez les personnes appartenant au quartile de revenu le plus élevé. Selon le micro-recensement de 2016, 67 % de la population résidante permanente a participé à des formations continues non formelles liées à l’emploi, d’une durée moyenne de 48 heures (médiane : 24 heures).

En savoir plus (en anglais)

Évaluation par la FHNW de la situation de formation des apprentis en informatique dans le cadre du programme Integra de l'école professionnelle gibb

Entre fierté et surmenage

Integra permet aux apprentis motivés de l’école professionnelle gibb (Berne) d’obtenir en sept ans un diplôme d’apprentissage en informatique et un Bachelor à la Haute école spécialisée bernoise. Les contenus d’apprentissage sont condensés et travaillés de manière autonome. Une évaluation (novembre 2024, Dr Sophie Baeriswyl, Marjan Tanushaj, Delia Müller, Prof. Dr Andreas Krause) examine les ressources et les contraintes de la classe pilote. Les dix entretiens montrent qu’une majorité des élèves ressentent de la fierté et de la joie dans le cadre d’Integra. Ils apprécient l’auto-organisation et la flexibilité à l’école, dans l’entreprise formatrice et dans l’apprentissage, ainsi que le soutien dont ils bénéficient. Dans le même temps, plusieurs apprenants ont fait état de stratégies néfastes pour leur santé, telles que le retrait social, la procrastination et le renoncement à des activités de loisirs compensatoires. L’évaluation conclut que le programme Integra a permis de créer une combinaison motivante entre apprentissage et haute école spécialisée. Elle formule également des propositions afin que le modèle ne surmène pas les apprenants.

En savoir plus (en allemand)

Enquête auprès des personnes en formation en Suisse, partie 2 : comment les personnes formées vivent-elles leur formation ?

Beaucoup de jeunes se sentent mis au défi, mais peu se sentent surmenés

Élément central du système éducatif suisse, la formation professionnelle initiale constitue, pour la majeure partie des jeunes, le premier pas franchi dans le monde professionnel. Mais comment les personnes formées vivent-elles concrètement cette période déterminante de leur existence ? Telle est la question que s’est posée l’étude intitulée « La santé mentale des personnes en apprentissage ». Les quatre auteurs et autrices en ont résumé les principaux résultats dans quatre articles publiés dans le magazine Transfer. Le deuxième d’entre eux, ici présenté ici, s’interroge sur les défis rencontrés par les jeunes durant leur apprentissage, sur ce qui leur donne des forces et sur ce qui représente pour eux une charge.

Expertise de la HEFP

Conséquences possibles d’une promotion de la perméabilité horizontale au degré secondaire II

Chaque année, environ 2’200 jeunes qui ont commencé leurs études au gymnase s’engagent dans une formation professionnelle initiale (10%) ; dans les écoles de culture générale, ce taux atteint 35%. Ces réorientations sont plus fréquentes en Suisse romande. Dans le cadre d’une expertise, la HEFP (Jürg Schweri et Belinda Aeschlimann) examine la possibilité de « promouvoir la perméabilité horizontale entre la formation générale et la formation professionnelle initiale ». Cela comprend la reconnaissance standardisée des acquis antérieurs ou l’extension des programmes Way-up, tels qu’ils existent déjà pour les informaticiens et les dessinateurs ou (dans quelques cantons) pour les médiamaticiens et les polymécaniciens. L’expertise invite toutefois à la prudence. L’accès à la formation professionnelle par la voie de la formation générale ne doit pas conduire à une hiérarchisation des filières de formation, comme cela s’est produit en partie en Allemagne et en Autriche.

En savoir plus

Étude sur le choix professionnel

Exploration des métiers existants, multiplication des connaissances, gain d’assurance : les processus dynamiques à l’œuvre dans les décisions d’orientation des jeunes

Le choix de son futur métier s’inscrit dans un processus dynamique au sein duquel interagissent trois facteurs : le degré d’exploration de leur environnement par les jeunes, leur niveau de connaissance du marché des places d’apprentissage, et leur détermination dans leur choix professionnel. C’est ce que révèle une nouvelle étude qui montre que pousser les adolescents et adolescentes à se décider trop prématurément est contre-productif, et qu’il vaut mieux leur offrir un grand nombre d’opportunités d’exploration du monde professionnel. De fait, la meilleure manière pour les jeunes de réussir leur orientation est d’avoir une vague idée de ce qu’ils souhaitent faire plus tard et de procéder à une recherche ciblée d’informations sur le métier en question.

Nouveau livre aux éditions hep

Le travail dans les coulisses de la formation professionnelle suisse

Pendant 30 ans, Christine Davatz (Union suisse des arts et métiers) et Bruno Weber-Gobet (TravailSuisse) ont exercé une influence considérable sur le développement de la formation professionnelle en Suisse. Ces deux personnalités sont au cœur d’une publication qui remplit deux fonctions : elle retrace les étapes les plus importantes du développement de la formation professionnelle dans un passé récent et elle met en lumière le travail accompli dans les coulisses de la formation professionnelle suisse. Dans le présent texte, l’auteur du livre, Lorenzo Bonoli, se concentre sur le deuxième aspect et souligne l’importance du rôle joué par des lobbyistes tels que Christine Davatz et Bruno Weber-Gobet.

Une analyse empirique de Rolf Becker (Université de Berne)

L’image sociale des diplômes de formation au sein de la population

Une enquête menée dans les cantons suisses germanophones en 2019 montre que la formation professionnelle jouit d’un plus grand prestige que les voies de formation générale ; après la formation professionnelle supérieure, ce sont les diplômes de formation universitaire qui sont les plus valorisés. C’est ce que montre une enquête de population réalisée par Rolf Becker (Université de Berne) au printemps 2019 auprès de personnes adultes dans la partie germanophone de la Suisse. Il est frappant de constater que les jeunes personnes interrogées apprécient davantage les diplômes universitaires, alors que les personnes plus âgées apprécient davantage les formations scolaires et professionnelles. En outre, l’appréciation des diplômes de formation est en corrélation avec l’origine sociale, le niveau de formation, le sexe et la conception de la formation.

En savoir plus (en allemand)

Étude FSEA «Milieux de vie»

Pourquoi de nombreux adultes ne suivent pas de formation continue 

En Suisse, environ 30 % des adultes ont des compétences de base limitées, mais rares sont ceux qui suivent une formation continue adaptée. L’étude « Milieux de vie » de la FSEA montre que les personnes concernées ont de bonnes raisons pour cela. Ainsi, une vie quotidienne qui fonctionne bien fait paraître l’apprentissage inutile. Les expériences négatives passées en matière de formation rendent sceptique et les attributions stigmatisantes affaiblissent la confiance en ses propres capacités d’apprentissage. Des situations de vie difficiles aggravent souvent la situation. Dans le même temps, les personnes concernées perçoivent toutefois la pertinence des compétences de base et manifestent un intérêt fondamental pour le perfectionnement. Selon l’étude, cela signifie pour la création d’offres qu’il faut une diversité d’offres qui répondent aux différents besoins et dans lesquelles les adultes peuvent reconnaître une utilité pratique au quotidien.

En savoir plus

Étude de l'ETH Zurich

Combien les organisations du monde du travail investissent-elles dans la formation professionnelle ?

Dans quelle mesure les organisations du monde du travail (OrTra) contribuent-elles à la gestion systémique de la formation professionnelle ? Cette question était au cœur d’une étude menée par l’ETH Zurich (Filippo Pusterla, Thomas Bolli et Ursula Renold). Le point de départ de cette étude est le fonds en faveur de la formation professionnelle déclaré de force obligatoire générale (aBBF), auquel toutes les entreprises d’une branche doivent cotiser lorsque l’OrTra compétente en fait la demande auprès du Conseil fédéral. Leurs recettes, qui s’élevaient à environ 40 millions de francs (2017), ont été consacrées à 74 % à la formation professionnelle initiale, à 22 % à la formation professionnelle supérieure et à 4 % à la formation continue. Une extrapolation pour toutes les professions permet de conclure que les Ortra dépensent environ 230 francs par an et par entreprise suisse pour la gestion systémique de la formation professionnelle.

Pour en savoir plus (en allemand)

« Formation professionnelle 2040 – perspectives et visions » : la formation professionnelle ne doit pas devenir un second choix !

Rester forts dans un monde en pleine transformation

La formation professionnelle devrait faire face plus activement à ses défis actuels. Ruptures d’apprentissage, problèmes d’image et surmenage des jeunes : voici trois problématiques qui réclament des réactions plus audacieuses. Entre autres, un meilleur comportement vis-à-vis des jeunes, l’intégration des langues étrangères dans toutes les formations professionnelles initiales, des environnements d’apprentissage plus innovants et des campagnes pour améliorer l’image de l’apprentissage. Mais pour cela, ce sont tous les partenaires de la formation professionnelle qui doivent s’activer.

Les réformes « vente 2022+ » et « employé·e·s de commerce 2023 » au KBZ (Centre de formation commerciale de Zoug)  

Une école professionnelle s’examine

Les réformes de la formation professionnelle « vente 2022+ » et « employé·e·s de commerce 2023 » appellent à un changement de paradigme, consistant à remplacer les matières scolaires traditionnelles par des domaines interdisciplinaires de compétences opérationnelles. Le Centre de formation commerciale de Zoug a développé une stratégie de mise en œuvre qui s’appuie sur une gestion partagée et un développement scolaire participatif. En collaboration avec la Haute École pédagogique de Zurich, une approche d’évaluation participative a été mise en place qui associe une expertise externe à un développement interne de la qualité. Des enquêtes longitudinales sont réalisées auprès d’élèves et de professeurs ; leurs premiers résultats après la première année d’apprentissage se révèlent majoritairement positifs, tout particulièrement en ce qui concerne l’enseignement en équipe et l’apprentissage autodirigé. On observe un potentiel de développement pour la collaboration entre les lieux de formation, ainsi que pour l’enseignement participatif. Les résultats de l’évaluation font systématiquement l’objet d’un post-traitement par des groupes de travail qui en déduisent des mesures concrètes de développement de la qualité. Cette approche basée sur des données établies illustre l’association réussie, dans la formation professionnelle, d’un accompagnement scientifique et d’une mise en œuvre axée sur la pratique.

Formation pratique soutenue par l'AI à la Allgemeine Gewerbeschule Basel

Formes d’enseignement intégratives dans le cadre de la formation professionnelle – une chance pour le développement de la culture scolaire

Depuis l’été 2023, les apprentis suivant une formation pratique (FPra) dans le canton de Bâle-Ville – unique en Suisse – sont reçus dans les écoles professionnelles publiques. Les écoles sont ainsi devenues des prestataires de services pour l’AI. Dans une contribution à la « Schweizerische Zeitschrift für Heilpädagogik » (open access), Dominique Mouttet (directeur) et Tanja Rüdisühli (chargée de la PrA & EIS) décrivent de manière exemplaire les conditions de réussite du modèle pour l’Allgemeine Gewerbeschule Basel. Les enseignants jouent un rôle central : ils doivent être prêts à s’engager dans l’enseignement avec les apprentis FPra : « Il faut du courage pour mettre un peu moins la technique et encore plus la relation au centre de l’enseignement ». L’enseignement des apprentis PrA conditionne et favorise en même temps le développement de la culture scolaire – du côté des apprentis, des enseignants et des collaborateurs administratifs. L’un des avantages : la perméabilité vers l’AFP en deux ans est renforcée par le fait que les apprentis sont accompagnés par des enseignants qui connaissent également les exigences d’une formation AFP.

Zeitschrift für Heilpädagogik, Bd. 31 Nr. 05 (2025): Die Schule von morgen (en allemand)

Entre besoin de professionnalisation pédagogique et exigence de proximité avec le domaine professionnel

Le rôle des formateurs dans le troisième lieu d’apprentissage

La qualification des formateurs dans les cours interentreprises (CI) fait l’objet d’une étude menée par Markus Maurer et Karin Hauser (dans Beiträge zur Lehrerinnen- und Lehrerbildung, 43 (1), 2025). Elle montre que les exigences en matière de qualification ont augmenté par le passé, raison pour laquelle les formations sont « sans doute trop courtes », notamment en ce qui concerne les temps de présence exigés. Les institutions de formation, y compris les hautes écoles pédagogiques, seraient ainsi contraintes de se concentrer de manière « pragmatique » sur la transmission de compétences pédagogiques et didactiques axées sur la pratique. Les formateurs professionnels qui sont employés à temps plein (par opposition à ceux qui travaillent à temps partiel) sont mieux à même de faire le lien entre la théorie et la pratique, notamment parce qu’ils connaissent mieux l’ensemble des formations initiales concernées. En revanche, on attend des formateurs à temps partiel qu’ils garantissent un lien étroit entre les cours interentreprises et le domaine professionnel concerné.

En savoir plus (en allemand)

Évaluation de la procédure de qualification dans l’enseignement de la culture générale (ECG)

Actuellement, les examens de culture générale ne mettent pas suffisamment en évidence les compétences des personnes en formation

Les examens dans l’enseignement de la culture générale doivent être orientés vers les compétences. Cela signifie qu’ils doivent faire appel, dans une situation donnée, à des connaissances conceptuelles et procédurales pour résoudre un exercice de transfert complexe. Or, les examens CG actuels sont beaucoup trop peu axés sur les compétences, et les deux domaines d’enseignement « Société » et « Langue et communication » sont presque toujours évalués séparément au lieu d’être combinés. C’est ce qui ressort de la présente évaluation de la procédure de qualification (PQual). En outre, les conditions cadres formelles du travail personnel d’approfondissement, qui fait partie de la PQual, sont très hétérogènes. Enfin, tel qu’il est souvent réalisé, l’examen final semble être davantage bénéfique aux enseignant-e-s et aux responsables qu’à l’évaluation des compétences des apprenti-e-s.

Enquête auprès des personnes en formation en Suisse, partie 1 : aperçu des principaux résultats

La santé mentale des personnes en apprentissage

Comment se portent les jeunes qui suivent un apprentissage ? Cette question est au centre d’une étude réalisée par WorkMed, qui a été publiée en juin 2025. Deux facteurs contribuent à la pertinence de cette étude : le grand nombre de jeunes qui ont été interrogés et qui ont échangé dans le cadre de discussions thématiques, ainsi que la variété et la profondeur des problématiques abordées : le remplissage du questionnaire de l’enquête nécessitait une bonne demi-heure. Les auteurs et autrices de l’étude ont résumé les principaux résultats dans quatre articles qui seront publiés dans Transfer dans les semaines à venir. Le premier texte offre un aperçu des enseignements principaux.

Étude réalisée par BSS pour le compte d'edu-suisse

Rendement de la formation dans les écoles supérieures

Le rendement de la formation dans les écoles supérieures (ES) dans les domaines de l’économie et de la technique est supérieur à celui des hautes écoles spécialisées (HES). Cela vaut pour le rendement privé (23% et 18%), fiscal et social. Ces différences s’expliquent par le fait que les étudiants des ES perçoivent un revenu plus élevé parallèlement à leurs études et entrent plus rapidement sur le marché du travail grâce à la durée plus courte de leurs études. Les étudiants des HES obtiennent certes des salaires moyens plus élevés au cours de leur carrière professionnelle, mais ces avantages salariaux sont trop faibles pour compenser les inconvénients initiaux. Dans le domaine de la santé, les rendements de la formation sont nettement inférieurs. Enfin, des modèles de calcul montrent que le rendement fiscal d’une formation ES est supérieur à celui d’une formation HES, même si l’État prenait entièrement en charge les frais d’inscription jusqu’ici payés à titre privé par les étudiants ES. Dans le domaine de la santé, les frais d’inscription à payer à titre privé pour les formations ES et HES sont déjà aujourd’hui à peu près équivalents.

En savoir plus (en allemand)

Étude conjointe des universités de Berne et de Saint-Gall

Quelles sont les exigences professionnelles importantes pour les garçons et les filles ?

Pourquoi les filles et les garçons choisissent-ils des professions différentes ? Une étude menée par les universités de Berne (Benita Combet) et de Saint-Gall (Scherwin M. Bajka, Patrick Emmenegger et Sabine Seufert) montre que le salaire et les possibilités de travail à temps partiel jouent un rôle similaire pour les deux sexes, et les activités sociales sont également importantes pour les deux sexes. En revanche, il existe des différences en matière d’affinité pour la technologie : les professions qui font largement appel à l’informatique attirent les garçons, mais ont tendance à rebuter les filles. Selon la co-auteure Benita Combet, cette réticence des filles à l’égard de la technologie n’est pas d’origine biologique, mais résulte de stéréotypes sociaux. Afin de réduire les inégalités dans un monde du travail numérisé, il faudrait libérer l’image que les femmes ont d’elles-mêmes des préjugés. Les chercheurs ont présenté des descriptions de professions fictives à plus de 2000 jeunes de 8e année, peu avant le choix de leur apprentissage.

En savoir plus (en anglais)

Livre sur le processus du conseil en orientation

Les 5As du conseil en orientation : un guide pour la pratique

Le « modèle des 5As » effectue une synthèse des travaux antérieurs afin de présenter un cadre intégratif cohérent du processus de conseil en orientation. La présentation détaillée des phases et des étapes de ce modèle permet de clarifier les enjeux et compétences liés à cette pratique. Elle invite également à remettre en question certains acquis considérés comme immuables, tels que l’évaluation des compétences, l’idée de développer des projets de carrière à long terme, la croyance dans la supériorité de la « science » sur la pratique, ainsi que la pertinence de la recherche comme repère principal de ce processus.

« Formation professionnelle 2040 – perspectives et visions »: Le rôle des cantons

Comment les cantons peuvent rendre la formation professionnelle encore meilleure

Les cantons sont chargés de l’administration de la formation professionnelle et du maintien d’un haut niveau de qualité. Mais bien plus encore, ils contribuent aussi activement à sa conception : un rôle qu’il s’agirait d’endosser encore plus fortement qu’ils ne l’ont fait jusqu’ici. Pour y parvenir, il ne suffit pas de rédiger des documents stratégiques ambitieux, il faut également une mise en œuvre axée sur les résultats et une coopération pragmatique entre les cantons. Cela implique aussi l’évaluation systématique de toute innovation. Car on observe un désert empirique pour diverses thématiques éducatives majeures : par exemple, dernièrement, lors du projet « Culture générale 2030 ». Une approche prometteuse repose dans l’idée d’un système de suivi, auquel réfléchit actuellement la CSFP pour l’enseignement général.

Étude de la HEFP

La formation professionnelle formelle, une chance pour les professions rares

Il n’existe souvent pas de diplôme professionnel reconnu au niveau fédéral pour les professions rares dans le domaine de l’artisanat d’art et de l’artisanat traditionnel. À la demande du canton de Vaud, la HEFP a mené une étude de faisabilité afin d’examiner le potentiel d’une formation professionnelle formelle dans ces deux domaines. La majorité des professionnels concernés considèrent la formation professionnelle comme le moyen idéal pour renforcer leur métier. L’étude montre toutefois clairement que la création et la révision de formations professionnelles initiales ainsi que l’offre de places d’apprentissage constituent un défi majeur pour les professions rares. Elle recommande notamment la création d’un groupe d’intérêt capable de mobiliser les associations et les personnes concernées.

En savoir plus