Formation professionnelle dans la recherche et la pratique

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Le projet « XReate » du GBS de Saint-Gall

Apprendre et enseigner dans le métavers

Mike Gadient

En créant un environnement pédagogique dans le « métavers », un espace permettant l’interaction entre le monde réel, la réalité virtuelle et la réalité augmentée, le projet « XReate » ouvre de nouvelles dimensions pour le monde de l’enseignement. Grâce aux lunettes de réalité virtuelle, les élèves pourront par exemple bientôt prendre place dans une salle de classe virtuelle pour apprendre aux côtés d’autres apprenants et apprenantes du monde entier. Soutenu financièrement par Movetia et piloté par le GBS de Saint-Gall en coopération avec quatre partenaires internationaux, le projet « XReate » vise, d’une part, à faire le point sur les exigences techniques liées à l’enseignement dans le métavers et, d’autre part, à jeter les bases de cette nouvelle forme d’enseignement et d’apprentissage.

Etude de l'IFFP sur les trois lieux de formation avec des exemples de bonnes pratiques

Compensation des désavantages : tendance aux mesures standard

Une étude sur la compensation des désavantages axée sur les trois lieux de formation montre la grande importance de la collaboration entre ces lieux de formation et l’office cantonal de la formation professionnelle. Elle fait également des remarques critiques, par exemple sur les formulaires de demande qui diffèrent d’un canton à l’autre. Selon les cantons, ces formulaires sont valables pour toute la durée de l’apprentissage, pour certains lieux de formation ou séparément pour la procédure de qualification. Cette pratique peut constituer un obstacle pour les apprentis sans soutien et conduire à ce que des apprentis ayant le même diagnostic reçoivent des mesures différentes. Dans la pratique, on constate en outre une tendance aux mesures standard (supplément de temps, local séparé). Compte tenu de la diversité des diagnostics, cela soulève des questions. Une attention particulière est également accordée à la protection des données. Les personnes concernées ont un aperçu de la mesure prescrite, mais pas du diagnostic sur lequel elle repose. Cela complique le soutien des apprenants. Enfin, la question est posée de savoir si l’accent mis sur la procédure de qualification est suffisant, étant donné que les apprentis passent la majeure partie de leur apprentissage en entreprise, mais que celle-ci n’est guère concernée par les mesures et n’est pas prévue par la loi.

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Expérience à choix discret de l'Université de Berne

L’abandon des études peut conduire à un salaire nettement plus bas

L’abandon des études peut peser sur la carrière professionnelle. C’est ce que montre une expérience à choix discret de l’Université de Berne (Andrea Diem, Christian Gschwendt, Stefan C. Wolter) avec un échantillon représentatif de plus de 2 500 responsables du personnel. Un abandon des études dans une discipline étroitement liée à un poste mis au concours conduirait à des résultats sur le marché du travail similaires à ceux d’une personne qui n’aurait pas étudié du tout. En revanche, sans lien direct avec un emploi, l’abandon des études se traduit par un revenu nettement plus faible. En outre, les recruteurs préfèrent clairement les candidates qui ont utilisé les années sans études pour accumuler du capital humain d’une autre manière (p. ex. stage).

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Étude réalisée dans le cadre de la Leading House VPET-ECON

Beaucoup surestiment le salaire des personnes ayant terminé leurs études

Plus de la moitié de la population, en particulier les jeunes, surestime le salaire issu d’une formation académique par rapport à celui issu d’une formation professionnelle. C’est ce que montre une analyse réalisée par Maria A. Cattaneo (CSRE) dans le cadre de la Leading House VPET-ECON. Elle montre globalement une large dispersion des salaires attendus pour les deux profils de formation et de grandes différences dans les représentations salariales selon le sexe, l’âge, le statut socio-économique, la région de résidence et le contexte migratoire. Ainsi, les personnes qui ont appris un métier ont tendance à surestimer les salaires des diplômés de l’enseignement supérieur par rapport à celles qui ont un parcours académique. Inversement, les personnes ayant fait des études ont tendance à surestimer les salaires des personnes ayant suivi une formation professionnelle. Quant aux femmes, elles estiment généralement que les salaires liés à la formation professionnelle et académique sont inférieurs à ce qu’ils sont en réalité. (Source : CSRE)

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Étude à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)

ChatGPT pourrait-il obtenir un diplôme d’ingénieur ?

Dans quelle mesure l’intelligence artificielle générative comme ChatGPT réussit-elle aux examens ? C’est la question qu’a étudiée une équipe de l’EPFL dirigée par Antoine Bosselut. Elle a soumis aux variantes GPT 3.5 et GPT 4 de GenKI des questions d’examen issues de 50 cours couvrant un large éventail de disciplines MINT, dont l’informatique, les mathématiques, la biologie, la chimie, la physique et les sciences des matériaux. Résultat : GPT 4 a répondu correctement à 65,8 % des questions en moyenne, lorsqu’elles étaient formulées dans le style d’un profane en IA. Avec une meilleure stratégie de prompt, la machine a même atteint 85,1%. Selon les chercheurs, ces résultats plaident en faveur d’une révision de la conception de l’évaluation au niveau des programmes d’études dans l’enseignement supérieur.

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Projet de recherche de l'Université de Zürich

Effets d’allègement, mais aussi pertes lors de l’utilisation de la RV dans la formation professionnelle

L’utilisation de la réalité virtuelle (RV) facilite la pratique répétée et l’acquisition des aspects déclaratifs des compétences professionnelles. Mais elle ne permet pas de transmettre la variabilité et la sensation haptique qui sont également nécessaires au développement de la compétence professionnelle. C’est le résultat d’un projet de recherche mené par l’Université de Zürich en coopération avec la Haute école pédagogique de Zürich et la Haute école des sciences appliquées de Zürich (Katrin Kraus, Martin Berger, Thomas Keller, Elke Brucker-Kley). Il montre en outre que les apprenants utilisant la RV bénéficient certes d’un espace offrant une plus grande autonomie et une pression émotionnelle moindre lorsqu’ils utilisent des casques de RV. En revanche, ils ont moins d’interactions personnelles qui pourraient soutenir leur apprentissage. Les formateurs sont libérés d’une certaine pression lorsque les apprentis apprennent dans leur propre espace d’apprentissage créé à l’aide de la technologie VR ; mais ces derniers se sentent en même temps exclus.

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« Formation professionnelle 2040 – perspectives et visions » : Le point de vue de Travail.Suisse

Quatre approches pour une formation professionnelle plus attrayante

Gabriel Fischer

La formation professionnelle perd du terrain par rapport à l’enseignement général. Mais cette évolution n’est pas sans raisons et elle peut être stoppée en prenant des mesures adaptées. Il faut ainsi mettre fin à la concurrence directe que représentent, pour les diplômes de formation professionnelle supérieure, les offres de formation continue (CAS, DAS, MAS) proposées dans les hautes écoles. À l’échelle de la formation professionnelle initiale également, des mesures simples sont possibles pour accroître l’attrait de cette dernière. Parmi elles : l’allongement des vacances des élèves, une meilleure formation des responsables en entreprise, ou de meilleures opportunités d’échanges et de mobilité.

La participation numérique de personnes handicapées à la formation professionnelle

La participation numérique ne va pas de soi

Gabriela Antener & Julia Bannwart Garibovic

Les technologies numériques ouvrent de nouvelles possibilités de participation aux personnes handicapées. Mais elles recèlent aussi des risques d’exclusion, par manque d’accessibilité par exemple. Ceci concerne également la formation professionnelle. Un projet de recherche a montré que les organismes éducatifs n’agissent toujours pas suffisamment pour l’inclusion des élèves souffrant d’un handicap. La raison principale : un manque de conscience des difficultés de participation et l’absence de stratégies pour venir à bout de ces difficultés. Bien souvent, ce sont aussi les moyens et instruments de mise en œuvre qui manquent. On note également une absence de responsabilités et consignes claires.

Étude de la HEFP sur la mobilité des apprenti-e-s en formation professionnelle initiale duale

Les frontières linguistiques limitent le choix des places d’apprentissage

Andreas Kuhn & Jürg Schweri

En Suisse, les frontières linguistiques limitent la mobilité des jeunes en formation professionnelle initiale duale. Une étude de la HEFP révèle que la probabilité pour les jeunes de faire la navette entre deux communes chute d’environ 75% lorsque cela implique de traverser une frontière linguistique. Cet effet négatif est comparable à celui engendré par une augmentation de 50% de la distance de déplacement pendulaire.

Évaluation des compétences transversales dans des écoles professionnelles

La promotion des compétences transversales incombe à l’école tout entière

Stephanie Appius & Amanda Nägeli

Compte tenu des dernières évolutions internationales et des nouveaux progrès technologiques, les compétences transversales telles que la pensée critique, la créativité, la capacité à communiquer et la capacité à coopérer gagnent en importance, en particulier dans le degré secondaire II où elles sont de plus en plus encouragées. En s’appuyant sur l’exemple des données d’évaluation d’une école professionnelle, le présent article va montrer où en sont les établissements scolaires concernant la promotion des compétences transversales chez les apprenants et apprenantes. Grâce au jeu de données étudié, il permettra en outre d’établir un rapprochement pour voir comment mettre en place des structures et conditions générales dans les établissements scolaires afin de soutenir les écoles et l’enseignement dans leur processus de développement et d’ancrer l’idée des compétences transversales dans les cours.

« Formation professionnelle 2040 – perspectives et visions » : Discussion entre deux experts

L’examen orienté vers les compétences opérationnelles dans la procédure de qualification : un objectif inatteignable ?

Daniel Schmuki & Jürg Schweri

Deux experts confirmés discutent des enjeux actuels en matière d’examens dans la formation professionnelle. Daniel Schmuki, didacticien, déconseille plutôt d’abandonner les examens écrits et recommande de les adapter pour qu’ils soient davantage orientés vers les compétences. Il préconise aussi une distinction plus stricte entre les phases d’apprentissage et d’évaluation. Jürg Schweri, économiste de l’éducation, s’interroge sur la nécessité d’attribuer des notes dans le cadre des cours interentreprises. Les CIE devraient être avant tout consacrés à l’apprentissage.

Étude à la Haute école pédagogique du Nord-Ouest de la Suisse

Comment les parents et les enseignants peuvent-ils motiver leurs enfants pour leur éducation ?

Quels facteurs rendent plausible, dès la cinquième année scolaire, le pronostic selon lequel les jeunes résilieront prématurément leur contrat d’apprentissage ou échoueront à la procédure de qualification ? Cette question est au centre d’une étude menée par Jan Hofmann, Markus P. Neuenschwander et Lukas Ramseier (tous de la FHNW). Conclusion de l’enquête : le style d’éducation des parents et la valeur de la formation en 5e année sont de la plus haute importance, car les deux motivent les enfants à faire des efforts et à terminer leur formation. L’éducation est encourageante lorsqu’elle est « responsive » : les parents passent alors du temps avec leurs enfants, leur offrent des espaces de liberté pour dire ce qui est important pour eux et les félicitent lorsqu’ils ont bien fait quelque chose.

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Enquêtes de la HEFP sur la transformation numérique dans l'enseignement secondaire supérieur

Quel est le degré de numérisation de l’enseignement – et quels profils d’enseignants se dessinent ?

Dans quelle mesure la « transformation numérique dans le degré secondaire II » progresse-t-elle ? Cette question est au centre du projet de recherche du même nom de la HEFP et de l’Université de Zurich. Il examine l’état de développement et les facteurs clés de ce processus. Deux articles ont récemment été publiés à ce sujet. Une étude confirme que l’intégration de la technologie est généralement élevée dans tous les types d’écoles. Elle prouve en outre que, parmi les facteurs liés à l’école, la clarté des objectifs de la numérisation est un prédicteur significatif des activités d’enseignement favorables à l’apprentissage et des trois facteurs personnels des enseignants pris en compte dans l’étude : les convictions positives, les compétences numériques et les compétences technologiques et pédagogiques. Une deuxième étude met en évidence trois profils d’utilisation des médias numériques par les enseignants. L’étude montre que la plupart des enseignants utilisent les technologies numériques principalement pour promouvoir des activités d’apprentissage passives et actives et que seule une minorité utilise également les médias numériques pour promouvoir des activités constructivistes.

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Pourquoi les écoles secondaires à orientation professionnelle ne reçoivent que peu d'attention politique

Dans l’ombre des « voies royales » que sont la formation professionnelle et le gymnase

Les écoles de culture générale et les écoles secondaires professionnelles ont un taux de transition élevé vers les hautes écoles ; elles sont en outre susceptibles d’attirer les jeunes femmes vers des filières d’études typiquement masculines et d’attirer des jeunes performants issus de l’immigration. Pourtant, ces « écoles secondaires à orientation professionnelle » ne reçoivent que peu d’attention politique. Les raisons de cette situation font l’objet d’une étude de Raffaella Esposito, réalisée dans le cadre du projet FNS GovTrans (Governance von Transitionen) à la PH FHNW. Esposito retrace comment, dans le cadre de la gouvernance du secondaire II, les acteurs stabilisent et reproduisent continuellement un concept et une attribution de valeur pour ce qu’ils considèrent comme la voie royale vers l’enseignement supérieur (par exemple via des formats cognitifs tels que des indicateurs statistiques, des graphiques, des déclarations d’intention en matière de politique de l’éducation, des sites web, etc.), – tout en positionnant les écoles secondaires à orientation professionnelle comme des voies de formation supplémentaires discrètes.

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« Formation professionnelle 2040 – perspectives et visions » : Un point de vue sociopolitique

Pourquoi les intérêts pour la formation professionnelle divergent-ils ?

Regula Julia Leemann

Le recul de la proportion de jeunes décidant de s’engager dans une formation professionnelle initiale est souvent perçu comme un problème. Mais pour véritablement comprendre ce phénomène, il est nécessaire de porter un regard lucide sur les raisons de ce recul ainsi que de brosser un portrait objectif des différents intérêts en présence. Tel est l’objectif du présent article, qui formulera également quelques propositions pour consolider le système d’apprentissage qui gagnerait à être mieux associé aux avantages offerts par les cursus scolaires et généraux.

Étude de Fabio Briante et Antje Barabasch (HEFP)

Les entreprises devraient tenir compte du besoin d’autonomie des apprenants

La satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux des personnes en matière de lien, de compétence et d’autonomie joue également un rôle important dans la formation professionnelle initiale. C’est ce que confirme une étude de cas empirique et qualitativement exploratoire de la HEFP, en prenant l’exemple de la Poste Suisse. Elle montre que la satisfaction du besoin d’autonomie est particulièrement propice à un développement sain et réussi des jeunes adultes pendant leur apprentissage. La Poste Suisse y parvient : a) en permettant aux apprentis de faire des expériences d’initiative et de responsabilité ; b) en leur offrant des choix judicieux et la possibilité de participer à l’organisation des activités d’apprentissage ; c) en donnant aux apprentis la possibilité de s’exprimer.

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Formation en culture générale (CG) pour adultes

Un premier pas dans la formation professionnelle initiale

Alexandre Etienne & Rebecca Januth

En Suisse, 14% des personnes exerçant une activité lucrative ne possèdent pas de diplôme de formation post-obligatoire, même si elles disposent peut-être de qualifications professionnelles élevées. L’école professionnelle santé-social (ESSG) à Posieux propose une formation en culture générale aux personnes sans formation post-obligatoire. Cette formation est une première étape vers l’obtention d’un certificat de capacité ou d’une attestation. Elle est également proposée en langue allemande depuis un an.

Programme de promotion de la résilience pour les personnes suivant les formations ASSC et AM à l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ)

Comment les jeunes apprennent à gérer leur stress émotionnel

Franziska Tschirky Feratovic & Michaela Key

Il n’est pas facile d’accompagner des personnes gravement malades lorsqu’on a quinze ou seize ans. Les formations d’assistant médical (AM) et d’assistante en soins et santé communautaire (ASSC) requièrent une grande force psychologique et émotionnelle, et il est donc d’autant plus important de pouvoir compter sur des facteurs de protection permettant d’amoindrir le stress ressenti. C’est précisément le rôle joué par le programme de promotion de la résilience destiné aux jeunes en apprentissage à l’Hôpital universitaire de Zurich, récompensé il y a quelques mois par l’Enterprize 2024.

Etude du professeur Franz Eberle sur mandat de la Commission suisse de maturité

Réussite et abandon des études dans les hautes écoles

Seuls 60% environ des titulaires d’une maturité professionnelle entament des études dans une haute école spécialisée. Quelques-uns vont en outre dans une haute école pédagogique (examen d’entrée) ou dans une école supérieure. Les quelque 35% restants représentent un potentiel encore inexploité de spécialistes hautement qualifiés. C’est l’une des nombreuses constatations de l’étude « Studienerfolg und Studienabbruch an Hochschulen » de Franz Eberle (Publication allemande avec un résumé en français). Elle conclut globalement que les transitions vers l’enseignement supérieur fonctionnent bien. Elle cite néanmoins une série de tâches, comme le renforcement de la passerelle vers les universités ou les grandes différences cantonales en matière de taux de maturité.

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Étude d'Anna Keller et de Patric Raemy

Conflits de rôles des enseignants dans les écoles professionnelles

Avec la numérisation, le rôle traditionnel de l’enseignant (transmetteur de connaissances et arbitre) entre en crise. D’autres rôles passent au premier plan, par exemple le soutien des apprenants dans l’apprentissage autodirigé, comme le montrent des termes tels que coach, mentor ou accompagnateur d’apprentissage. Ceux-ci sont toutefois difficiles à mettre en œuvre dans la pratique, comme le montre une étude d’Anna Keller et de Patric Raemy (Université de Zurich et Fribourg). Ils ont examiné comment dix enseignants décrivent leur conception et leur action de leur rôle et quelles expériences ils en font. Il s’avère que les représentations que les enseignants se font d’un bon apprentissage et d’un bon enseignement sont déterminantes pour la conception et la mise en œuvre des rôles de coaching. Cependant, les enseignants font souvent l’expérience que les apprenants préfèrent les conceptions traditionnelles de l’enseignement et des rôles.

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Scénarios 2024-2033 pour le système de formation

Quelle évolution pour les titres de la formation professionnelle ?

Jacques Babel & Julie Mancini

Face à une reprise démographique marquée et à l’évolution des parcours des jeunes, l’Office fédéral de la statistique (OFS) anticipe une forte croissance des effectifs dans la formation professionnelle initiale. C’est ce qui ressort des derniers scénarios publiés le 25 octobre dernier. Entre 2024 et 2033, les inscriptions en Certificat fédéral de capacité (CFC) pourraient augmenter de 10% (AFP 19%). Les écoles secondaires générales devraient même augmenter de 18%, grâce à la perte d’attractivité de la formation professionnelle initiale. Ces dynamiques, portées par l’immigration et les mutations des besoins économiques, posent des défis majeurs pour l’adéquation entre l’offre de places d’apprentissage et la demande croissante des jeunes. Le secteur des technologies de l’information connaîtra la plus grande hausse (+32%).